Côte Basque Madame N°31
Interview
17 janvier 2022
Frànçois And The Atlas Mountain en interview !
Par Chloé Delanoue - Kindabreak.com
Nouvelle identité et programmation pour l’Atabal Biarritz, la salle de concert référente sur la côte basque. À l’occasion du concert de François And The Atlas Mountains le 17 décembre à l’Atabal pour la tournée de leur album Banane Bleue, nous avons rencontré Francois Marry, le leader du groupe.
J’avais rendez-vous avec François Marry au cinéma l’Atalante à Bayonne, il y a un petit bistrot attenant très cosy avec une salle à l’étage donnant sur l’Adour. François arrive à l’heure, avec la banane et une belle doudoune bleue ! Il commande un thé. On s’installe confortablement, sous sa grosse doudoune se dégagent ses longs cheveux blonds et de larges bretelles sur une chemise bleu clair. Je l’écoute attentivement répondre à mes questions fixant son regard doux et teinté de bleu.
Parle-nous de ton prochain concert à l’Atabal, c’est la première fois que tu t’y produis ?
Non, j’ai déjà joué deux fois là-bas, j’ai des liens forts avec l’Atabal qui est un lieu de culture essentiel pour les fans de musique ici. J’y vais souvent découvrir de nouveaux artistes. Cette date sera la dernière de ma tournée. Je suis vraiment ravi de jouer avec Malik Djoudi qui est un ami. J’exposerai aussi mes aquarelles dans la salle d’expo de l’Atabal.
Tu habites Tarnos depuis peu, pourquoi ce choix de quitter Paris ?
Pour me rapprocher de la nature, de l’océan, des pins. Je laisse reposer ma créativité ici. Et puis, contrairement à ce que l’on peut croire, c’est plus compliqué à Paris pour un artiste : les transports, la location de matériel, trouver un lieu de travail…
Comment se passent tes journées ici ?
Je passe beaucoup de temps au studio Shorebraker à Tarnos. Je surfe aussi un peu. J’aime me balader sur la plage, partir dans les terres basques au Mondarrain, Sarre, Ascain… J’adore ces ambiances vides l’hiver, les bords de mer désolés ; ça donne un univers très onirique, très planant, un peu ville fantôme…

Pourquoi Banane Bleue, le titre de ton dernier album ?
C’est un terme que j’avais appris en géographie au primaire et qui évoque la dépense d’énergie en Europe. C’est la vue du ciel de l’Europe la nuit, l’image de l’Europe urbanisée. Cet album a été produit en Europe, à Berlin, Paris et Athènes. J’avais aussi envie d’un titre concis qui sonne pop
Peux-tu décrire ce nouvel album, il est question de rupture amoureuse ?
La musique reste pop, accessible et mélange les cultures. C’est un album un peu calfeutré et intime oui. Ça parle de deux ruptures oui (deux successives en l’occurrence), qui cherchent à rebondir et à planer. C’est personnel et en même temps une histoire tellement universelle. J’essaie de prendre le contre-pied des soucis, je suis très sensible aux préoccupations de mes contemporains. J’ai une vision très clair-obscur, à la fois mélancolique et pleine d’espoir.
Il y a beaucoup de poésie dans tes textes, tu as aussi sorti un album solo Les Fleurs du mal de Baudelaire, d’où te vient cette passion de l’écriture ?
La littérature française me ressource et me fait voyager. Je lis tous les jours, le soir, même si c’est que trois pages avant de m’endormir, c’est un moment important pour moi. Ces auteurs me permettent de surfer sur leurs inspirations, ils m’ouvrent un passage vers des sensations et un idéal.
Qu’est-ce qui t’inspire dans l’écriture ?
Je suis très sensible au climat, aux paysages et à la lumière. À l’océan.
Tu écoutes quoi comme musique chez toi ?
J’écoute des cassettes que j’ai ramenées lors de mes voyages, des musiques éthiopiennes et égyptiennes, ça c’est pour le kiff, le voyage mental. Et puis j’ai des écoutes plus techniques et professionnelles pour voir comment on peut sculpter le son en 2021. Là, j’écoute le groupe américain Low parce qu’ils ont des productions assez fascinantes sur les saturations.
Tes projets à venir ?
Je bosse avec un autre groupe sur la sortie de « Park », un album rock prévu pour mars 2022.
Merci François, je te dis à très vite à l’Atabal !
L’Atabal Biarritz
37 allée du Moura, 64200 Biarritz
Infos et billetterie : www.atabal-biarritz.fr
à lire aussi :

Biarritz reprend « Le temps d’aimer la danse »
Dites 33 ! Du 7 au 17 septembre, le célèbre festival est de retour pour une 33e édition, qui célèbre, une nouvelle fois, la vie et la danse, sous toutes ses formes. Au programme, des spectacles, des stages, des rencontres, des expositions à Biarritz et en dehors. Il y en aura pour tous les goûts… et tous les yeux. Côte Basque Madame vous dévoile les temps forts de cet événement euphorisant.

The Coral Planters : les super-héros de nos océans
D’ici à 2050, les coraux pourraient disparaître, ce qui causerait l’effondrement d’un écosystème indispensable à notre planète. Face à cette urgence climatique, l’association The Coral Planters, basée à Anglet, tente de soigner nos océans.

LANDES DE GASCOGNE « NOTRE » CENTER PARCS
Avant, on devait rouler cinq heures pour rallier le Center Parcs le plus proche. Depuis un an, on avale les deux heures de trajet jusqu’à Beauziac le sourire aux lèvres, et on s’immerge dans la forêt des Landes de Gascogne, pour quelques jours de déconnexion totale. Et de reconnexion en famille.

LES DOCKS la vie de quartier réinventée
A la fin des années 1980, Pierre-Bernard Gascogne, chef d’entreprise et investisseur, repère le potentiel jusqu’alors insoupçonné de cette ancienne tuilerie biarrotte…

La deuxième édition du Biarritz Hall Music a électrisé la côte basque
Ce samedi 12 août, la halle d’Iraty a accueilli pour la seconde fois le festival Biarritz Hall Music. Sa programmation éclectique aux accents électroniques a conquis le public qui s’est laissé porter par cette expérience musicale exceptionnelle. Et l’équipe de Côte Basque Madame a bien évidemment pris part aux festivités.

Le trail : à chacun son rythme
Au Pays basque, les trails ne manquent pas cet été ! Amoureux de la nature et de l’effort physique, et si le trail était fait pour vous ? Découvrez cette pratique à travers Claudine Sein, adepte du trail depuis une dizaine d’années.