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Clap de fin pour le FIPADOC

Par Maïana Poncet

Le festival international du documentaire s’est terminé vendredi avec une très belle cérémonie de clôture. L’équipe de Côte Basque Madame vous livre ses coups de cœur de cette cinquième édition.

Côte Basque Madame au FIPADOC

Mardi, c’était la sélection SMART pour Christine et moi-même . Nous avons découvert une toute nouvelle approche numérique et virtuelle du documentaire. Nos coups de cœur ? Hors-cadre, marionnettes, Paul Klee (une virée à 360° dans l’univers de l’artiste Paul Klee) et Behind the dish : épisode 3, La Maître sushi (une rencontre passionnante avec l’une des rares femmes à exercer le métier de Maître sushi)

Gros coup de cœur de Céline et Isabelle pour la grande avant-première du documentaire : Thomas Pesquet : objectif France. Depuis la station spatiale internationale, il nous alerte sur les menaces qui pèsent sur des territoires et paysages de notre planète. 

Bien sûr, nous n’avons pas pu regarder les presque 200 documentaires proposés lors de cette très belle semaine de festival… Néanmoins, nous étions présents à la soirée de clôture et avons été particulièrement touchés par certains documentaires récompensés comme Les fantômes du pétrol, Autisme : Le petit chasseur de fantômes ou encore Last Call.

On se retrouve l’année prochaine : du 19 au 27 janvier 2024 ! Cette sixième édition aura pour focus l’Italie.

Le palmarès 2023

15 prix ont été décernés par des jurys curieux, exigeants et attachés aux thèmes de l’écologie, de la santé mentale, de la résilience ou de la condition des femmes.

  • Grand Prix Documentaire International : Crows are White (Les Corbeaux Blancs) d’Ahsen Nadeem (États-Unis)

Absen est musulman et cache son mariage à sa famille. Il se rend dans un monastère japonais en quête de conseils pour sortir du mensonge, mais le seul moine qui l’écoute préfère la crème glacée et le heavy métal à la méditation. Exploration de la vérité, de la foi et de l’amour, entre temple zen et vénération du coran. 

  • Grand Prix Documentaire National : Moissons sanglantes – 1933, La famine en Ukraine de Guillaume Ribot (France) 
  1. Une famine décidée par Staline et tenue secrète, décime l’Ukraine. Un journaliste gallois, Gareth Jones, s’y rend et tente d’alerter le monde. Face à lui se dresse la puissance du mensonge d’État soviétique. 
  • Grand Prix Documentaire musical : North Circular de Luke McManus (Irlande)

Exploration de la North Circular Road de Dublin, qui s’étend du Phoenix Park au port, à travers l’histoire, la musique et les paysages d’une rue qui relie certains des endroits les plus aimés et les plus craints du pays. 

  • Grand Prix Documentaire IMPACT : Finite : The Climate of Change de Rich Felgate (Royaume-Uni) 

En Allemagne, des jeunes s’installent dans les arbres pour sauver une forêt ancestrale de l’extension d’une des plus grandes mines de charbon d’Europe. Même combat mais autre stratégie au nord-est de l’Angleterre où les habitants creusent et occupent des tunnels pour empêcher l’arrivée des camions de la mine voisine. 

  • Prix du Public INA madelen : Autisme : Le petit chasseur de fantômes de Laurent Kouchner et Mickaël Mahut (France) 

La quête d’un père à la recherche d’un avenir pour son fils, Tom, atteint de troubles autistiques et passionné par les lieux hantés. Un film sensible et drôle qui donne la parole à de jeunes autistes épanouis dans leurs vies, et leurs métiers, à travers le monde. Un avenir est possible pour Tom. 

  • Prix SMART : The Man Who Couldn’t Leave de Singing Chen (Taïwan) 

À l’intérieur de l’ancienne prison de Green Island à Taïwan, le détenu politique A-Kuen raconte son emprisonnement et ses persécutions dans les années 1950. Parmi les prisonniers, figés dans le temps, il se rappelle sa propre expérience et celle de son ami, A-Ching, qui y laissera la vie. 

  • Prix Scam Nouvelles Écritures : 21-22 China de Thierry Loa (Canada) 

Nous vivons à l’époque Anthropocène marquée par l’impact de l’humain sur la planète : un voyage méditatif immersif qui fait découvrir une Chine où l’urbanisation rapide, le développement industriel majeur et les changements massifs transforment la topographie. 

  • Prix du court-métrage : Sauvage de Léonore Mercier (France) 

En pleine nature Galice en Espagne, voyage à fleur de peau, au pays des chevaux sauvages. Au plus près de leur environnement, de leur monde sensoriel, le film nous entraîne dans une tradition initiatique : “le rasage de bêtes” qui voit leur capture et leur soumission à l’homme. 

  • Prix Jeune création : Last Call de Noah Cohen (France) 

Fin de l’an 2000 à New-York., mon père Michel Cohen cumule 24 chefs d’accusation pour fraude et encourt 30 ans de prison ; il part en cavale avec ma mère, ma sœur et moi. Vingt ans plus tard, je raconte notre histoire. 

  • Prix Tënk : The Silence of the Banana Trees de Eneos Çarka (Hongrie, Belgique, Portugal, Albanie) 

Mihàly Fekete a rempli sa maison d’œuvres d’art réalisées par sa fille Réka, avec qui il n’a pas parlé depuis des années. Sa décision de garder ses distances avec son père lui est douloureuse, d’autant plus qu’elle est en phase terminale. Malgré son chagrin, il s’est résigné à faire ce qu’elle veut. Le film encourage Réka à changer sa décision. 

  • Prix des Jeunes Européens : Too Close de Botond Püsök (Roumanie, Hongrie) 

Dans un village hongrois, Andrea construit seule une nouvelle vie pour ses enfants, après avoir envoyé son ex-partenaire violent en prison. Mais l’homme est libéré et le village accueille ce fils du pope comme un enfant prodigue refusant de reconnaître les traumatismes qu’il a causés et les risques qu’il fait courir à sa famille. 

  • Prix Mitrani : Silent House de Farnaz Jurabchian et Mohammadreza Jurabchian (Iran, France, Canada, Philippines, Qatar) 

Une maison centenaire à Téhéran, témoin et creuset de l’histoire, la petite et la grande. Celle des réalisateurs qui plongent dans 40 ans d’archives familiales et font revivre trois générations et l’histoire du pays, de la révolution islamique de 1979 à nos jours. 

  • Prix CINÉ+ : A Holy Family de Elvis A-Liang (Taïwan, France) 

Après 20 ans d’absence, A-Liang revient auprès de sa famille qui vit dans une zone rurale et reculée de Taïwan. Il filme ces retrouvailles, décidé à confronter ses parents et sa fratrie aux superstitions qui guident leurs vies – en particulier leur croyance dans les pouvoirs de médium du frère aîné. Il réalise que son départ a ouvert une plaie béante pour sa famille. 

  • Prix PFDM : Les fantômes du pétrole de Audrey Gloaguen (France) 

Des scientifiques et des lanceurs d’alerte mènent une traque vertigineuse : retrouver les puits de pétrole et de gaz abandonnés par l’industrie un peu partout dans le monde. Ce qu’ils nous révèlent est stupéfiants : 20 à 30 millions de puits sont laissés pour compte, laissant fuir gaz et pétrole dans la nature. Une véritable bombe à retardement. 

  • Prix Coup de coeur dans les murs : Sankara de Yohan Malka (France) 

Thomas Sankara, ce n’est pas qu’un président africain assassiné. C’est le meneur avant-gardiste d’une révolte anticapitaliste, féministe et écologiste au coeur de l’Afrique des années 80. Aujourd’hui Sankara est devenu une icône pour des milliers de jeunes et inspire même des rappeurs.

  • BANNIERE LATERALE 10 ANS
  • CBM ABONNEMENT 300X60 MAG 40-2

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