Actus Mode

Côte Basque Madame N°30

Photos ©Sébastien Minvielle

Interview

Laurinda Hudgens, modeuse sur tous les fronts

Par Gaëlle Coudert

Laurinda Hudgens, modeuse sur tous les fronts, installée sur la côte basque depuis trois ans, est à la fois réalisatrice, photographe et vidéaste depuis son agence de production, styliste et mannequin, ainsi que créatrice de sa propre marque de vêtements responsables "Madame badass"

À seulement 27 ans, Laurinda Hudgens a déjà beaucoup de cordes à son arc. La jeune femme, qui vient de La Rochelle, installée sur la côte basque depuis trois ans, est à la fois réalisatrice, photographe et vidéaste depuis son agence de production, styliste et mannequin, puis vend ses photographies depuis sa galerie d’art en ligne. Laurinda vient également de se lancer dans une toute nouvelle aventure : la création de « Madame Badass », une collection de « vêtements éthiques et responsables pour les femmes de demain ». 

Fin 2020, tu as lancé ta marque de vêtements, Madame Badass, peux-tu nous en dire plus ?

J’ai lancé ma marque en décembre 2020. La période de confinement m’a donné envie de créer, de lancer quelque chose qui me corresponde. J’ai décidé de lancer ma marque. Le concept de Madame Badass, c’est les produits recyclés. Je pars de pièces utilisées pour en faire des nouvelles. Je recycle surtout l’ancien, qui est de qualité. Les vêtements que l’on trouve dans le dressing de nos parents ou grands-parents sont bien plus résistants que ceux que l’on trouve aujourd’hui. Je fais des vêtements pour femme mais qui peuvent être mixtes. Je pars du masculin pour en faire de l’ultra féminin. Par exemple, je propose beaucoup de sets de costumes en deux pièces, oversize, avec une grandeur au niveau des épaules ou des manches, parce que l’on part de pièces pour homme. J’aime les vêtements oversize ou loose (vêtements un peu trop grands, portés lâches – ndlr), portés avec une certaine nonchalance. Par exemple, des pantalons portés en taille très basse, ou des costards très loose avec juste une petite brassière en dessous qui féminise le tout, qui fait un peu « badass ».

Comment as-tu choisi ce nom de « Madame Badass » ?

J’ai mis beaucoup de temps à me décider, beaucoup de choses me sont passées par la tête. Je me suis dit qu’il fallait un truc qui claque et qui soit facile à prononcer. Badass veut dire « dur à cuire ». Une femme badass, c’est la nana qui a un fort caractère, qui s’impose, qui ne rentre pas forcément dans les codes de la société et ne se laisse pas faire.

Madame Badass, c’est une marque éthique privilégiant des matériaux recyclés, c’était important pour toi ?

Oui, car j’ai été élevée un peu là-dedans. J’ai toujours fait attention à ma consommation. Puis, en grandissant, j’ai participé à pas mal de ramassages de déchets à la plage, à la Rochelle ; j’ai été sensibilisée à la protection des océans. Cette marque est aussi un petit clin d’œil à ma grand-mère qui m’amenait tout le temps chez Emmaüs ou dans les brocantes. C’est elle qui m’a appris à chiner. J’ai toujours aimé ça, et je le fais toujours. Je trouve des pièces que je ne trouve pas ailleurs, j’ai de vrais coups de cœur. En novembre 2020, j’ai cherché des femmes motivées pour m’aider dans la conception de ma marque, avec en tête de faire du reworked (« retravaillé » en français ndlr), qui se fait beaucoup en Angleterre. J’ai trouvé des ateliers de couture au Pays basque, à la Rochelle et en Vendée. À partir de là, je pouvais créer ce que je voulais à partir des tissus et vêtements que j’avais chinés et que je chine encore. Pour certaines pièces, on peut utiliser le terme d’upcycling : je pars de tissu recyclé et j’en fais une création, une pièce à part entière de A à Z. J’ai choisi de faire des pièces uniques. Savoir qu’une création attend une seule femme me procure énormément de plaisir.

Disposes-tu d’un endroit pour stocker ta collection ?

Jusqu’en septembre, j’avais tout chez moi, dans une pièce : mon dressing, le stock Madame Badass et mon bureau. Puis, j’ai senti le besoin de rencontrer du monde et de travailler ailleurs que chez moi. C’est là que le Connecteur (espace de coworking qui a ouvert ses portes à Biarritz en juillet 2021 – ndlr) est entré dans ma vie ! J’ai participé à la journée découverte et ça a été un coup de cœur. Je me suis dit qu’il fallait absolument que j’y sois. C’est un espace de coworking « plus plus plus », avec beaucoup d’avantages comme la salle de sport ou le studio photo où je vais pouvoir descendre directement pour les shootings. Je peux stocker ma collection dans mon bureau et il y a un showroom que je pourrai utiliser pour faire mon propre espace de vente que ce soit pour Madame Badass ou ma galerie d’art.

©Sébastien Minvielle 
Shooting “Girl Boss dans l’âme”, nos inspirations mode pour l’automne

 

Cela semble idéal pour pouvoir exercer tes nombreuses activités. Tu es aussi styliste, photographe, vidéaste, réalisatrice et mannequin. Quel est le lien entre tous ces métiers ?

Tout est lié. Tout est en rapport avec l’image. Que je sois devant la caméra en tant que mannequin lorsque je travaille pour des agences ou que je sois derrière la caméra en tant que photographe, que je prépare un look dans un tournage ou un shooting en tant que styliste, c’est l’image qui est à mettre en place. 

Quel a été ton parcours pour en arriver là ?

J’ai fait un bac professionnel secrétariat et comptabilité, puis un BTS management des unités commerciales. J’ai fait beaucoup de stages en entreprise. Cela m’a permis de voir beaucoup de métiers et de me rendre compte que ça ne me plaisait pas. Il y avait toujours ma passion pour la photo, le côté artistique qui revenait. Après mes études, j’ai trouvé des opportunités de travail dans lesquelles je me suis sentie à l’aise, en confiance. Mais j’ai eu un déclic et j’ai compris que je ne voulais pas être salariée. J’ai réalisé mes premiers contrats photo et du mannequinat en parallèle de mon travail. Puis, en 2017, j’ai arrêté le salariat pour me mettre à mon compte. Au départ, ça a été difficile, mais aujourd’hui j’ai plusieurs portes qui s’ouvrent. J’adore ce que je fais. C’est un luxe de pouvoir vivre de ce que l’on aime.

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