« Chacun doit trouver son équilibre et sa place. Je pense que c’est ce qu’on a réussi à faire ! », se réjouit Maïtena. C’est à l’âge de 23 ans que cette amatrice de langues étrangères a décidé de tenter l’aventure familiale afin de développer l’export. Iñaki, quant à lui, a longtemps voulu faire de la céramique son métier. « Enfant, il adorait façonner l’argile avec ses mains », se rappelle Maïtena. Il a ensuite étudié la céramique industrielle afin de partager ses connaissances en famille.

Avant eux, Jean-Baptiste et Céline, les grands parents de Maïtena et Iñaki, tenaient la boutique, après que Jean-Baptiste a eu l’idée de se lancer dans le milieu de la poterie. « Mon grand-père était un avant-gardiste qui n’aimait pas aller là où les autres allaient, sourit Maïtena. Il voulait faire quelque chose que personne n’avait fait. » Le concept lui est venu lors d’un passage dans une venta, où il a constaté que de nombreuses personnes achetaient des pots. « Il s’est dit que c’était un marché porteur. » De là, il fallait repartir de zéro. C’était en 1960. Quelques années plus tard, la boutique d’Ossès (où toutes les activités, de la confection à la vente, sont aujourd’hui regroupées), a vu le jour. Maïtena parle de son grand-père avec fierté : « C’était un stratège, quelqu’un qui voyait loin. »

Il faut dire que la suite des événements a validé la vision de cet entrepreneur explorateur. Le succès de Goicoechea n’est pas que local, mais international. Et pour répondre à la demande croissante, surtout l’an dernier, la société est récemment passée à un total de trente salariés.