Côte Basque madame N°27
Photos : OTPB
Ma ville à moi
28 janvier 2021
Bidart sous les yeux de Marc Bérard
Par Anne Paillot
Ancien vice-président de Surfrider Foundation Europe, président du SCOT*, le premier adjoint au maire, délégué au Cadre de vie, à l’Urbanisme et au Développement durable, Marc Bérard, porte son village avec fierté. Une véritable histoire de vie, de surf et un engagement civique et écologique qu’il mène tambour battant depuis plus de 30 ans.
Depuis quand vivez-vous à Bidart ?
Parlez-nous de votre lien avec le village.
Depuis l’enfance. Toute ma famille maternelle est bidartar. J’ai fait ma scolarité maternelle et primaire à l’école du village, avant de boucler la boucle en y étant instituteur pendant plus de 30 ans. J’ai un lien social très fort avec Bidart, par le biais du milieu associatif, tout d’abord en tant que président d’une association de défense de l’environnement Bidarte Zain (protégeons BIDART) dans les années 90, puis comme président du Bidarteko Surf Club de 2002 à 2007.
Comment décririez-vous votre village à un inconnu ?
Bidart est un village riche de plus de 900 ans d’histoire, autrefois d’agriculteurs et de pêcheurs, puis qui a grandi régulièrement en devenant une station balnéaire. Depuis 1958, la commune s’est d’ailleurs dotée d’un blason rappelant son passé de village de chasseurs de baleines, symbolisé par un harpon, une nef naviguant sur les flots et la tour de guet «Koskenia» située à l’extrémité de la plage de Parlementia. La devise inscrite sur le blason «Bidartean zuzena onena» signifie : au carrefour, le chemin le plus droit est le meilleur ! Bidart souhaite défendre son âme, sa culture, et son cadre de vie exceptionnel.
Et si on parlait environnement…
Bidart est-il un village « vert » ? Si oui, pourquoi ?
Oui, nous travaillons fort collectivement à ce qu’il reste un village vert campagne ET bleu océan. Car il possède 4,5 km de linéaire côtier, et six plages offrant toutes des ambiances et paysages différents. Nous avons une forte volonté de développer les mobilités douces et alternatives au tout voiture, avec une velodyssée, pour piétons et cyclistes sur l’axe Nord/Sud, une voie verte de l’Uhabia reliant de nombreux quartiers sur l’axe Ouest/Est. Et le travail se poursuit, comme la renaturation du site d’Erretegia avec le CD** 64, retenu comme site pilote national pour l’adaptation au changement climatique, avec seulement huit autres en France.
Un lieu insolite ou peu connu du village
à découvrir à pied ou à vélo ?
Plusieurs en réalité , dont les chapelles de la Madeleine au cœur du centre–ville, Ur Onea, ou Saint–Joseph à Parlementia, mais aussi les paysages de l’intérieur. Je vous conseille par exemple d’emprunter le chemin de Dorrea (au départ d’Ahetze) qui, depuis la forêt, offre une magnifique vue sur l’océan.
Très attaché à l’océan et surfeur passionné, dites-nous où se mettre à l’eau pendant les grosses houles d’hiver ?
Surtout pas sur les plages de sable ! Parlementia tient la grosse houle, mais c’est déjà malheureusement surpeuplé et donc dangereux. De nombreux accidents, dus à des collisions, ont lieu régulièrement par manque de connaissance de la culture du surf et du respect de ses règles. L’océan n’est pas et ne doit pas être un produit de consommation ; il nécessite d’être humble et respectueux des locaux qui pratiquent depuis des dizaines d’années.
Le week-end venu,
le circuit à suivre pour vivre comme un Bidartar ?
Le matin, direction la place du village pour prendre un café, faire ses emplettes au marché le samedi matin et se retrouver un dimanche matin par mois pour les incontournables mutxikos. Et l’après-midi, à pied ou à vélo, balades vers l’océan ou vers l’intérieur.
Votre recette pour
couler des jours heureux
à Bidart ?
Respecter la population, la culture et le patrimoine naturel et matériel. Être discret : les Bidartars n’aiment pas beaucoup l’ostentation et le bling bling. Ils apprécient la simplicité, l’honnêteté et l’humilité.
On ne peut pas quitter le village sans avoir… ?
…visité son église et profiter de la vue depuis la Chapelle de la Madeleine.
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