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Portrait de Champion

Lucas Linxe à Biarritz, il rêve de circuits pro

Par Alicia Munoz

À seulement 22 ans, ce jeune pilote de super bike biarrot a un parcours qui force l’admiration, que l’on soit amateur de moto ou non.

Après être monté sur les podiums de toutes les courses de moto de la saison 2021, Lucas Linxe se prend à rêver de championnat du monde. Le jeune pilote est actuellement en tête du championnat de France dans sa catégorie. Également étudiant en troisième année de STAPS à Bordeaux, Lucas ne met certes pas tous ses œufs dans le même panier, mais il veut désormais croire en son rêve de devenir pilote professionnel.

Lucas Linxe aimerait pouvoir s'entrainer au Pays basque

« D’aussi loin que je me souvienne, je suis passionné de moto » raconte celui qui est monté sur sa première pocket bike à l’âge de cinq ans, encouragé par son père et les amis de ce dernier. « Quand l’école de pilotage de Labenne a fermé, c’était pour moi une grande déception » se souvient le jeune homme. Une douzaine d’années plus tard, il découvre le Superbike sur le circuit Paul Armagnac, à Nogaro. « La moto est un sport qui coûte assez cher et le fait qu’il n’y ait pas beaucoup de circuits pour s’entraîner chez nous est un obstacle » explique-t-il, regrettant que son sport ne compte pas plus d’adeptes chez les Basques. Car Lucas est passionné de moto mais il a aussi été en sport-études rugby au collège Jean Rostand à Biarritz.

Un sport toujours présent dans sa vie, par l’entremise de Thomas Lièvremont, ancien joueur au BO, aujourd’hui préparateur sportif. C’est avec lui que Lucas Linxe travaille sa concentration et la visualisation des parcours. Une formule qui semble lui réussir.

Discipline et ambition pour Lucas Linxe

De là à expliquer un tel niveau de performance ? « J’ai une bonne moto, indéniablement, mais pas le meilleur matériel du championnat non plus » juge Lucas. À moins que ça ne soit son goût du challenge et sa discipline ? « Mes proches me répètent souvent de faire attention, évidemment que je ne suis pas imprudent mais on ne peut pas piloter sur la retenue » explique-t-il. L’étape d’après : conserver sa position de leader afin de pouvoir participer aux championnats du monde. Mais les budgets pour y participer sont conséquents. « Il faut compter 90 000 €, des déplacements dans divers pays du monde, des dépenses de matériel, des frais d’équipe professionnelle… » En comparaison, le Championnat français lui coûte environ 20 000 €.

Pour gravir cet échelon, avec sa manager Gwenaëlle Baïd, ils recherchent activement des sponsors. « Toute aide est la bienvenue, il n’y a vraiment pas de petit budget pour m’aider », précise-t-il. Le jeune pilote se voit bien prendre le même chemin que Lucas Mahias, son idole, l’actuel Champion du monde d’endurance, originaire de Mont-de-Marsan. « J’ai envie de croire en mes chances car lui aussi a commencé sur le tard. Pourquoi pas moi ? » sourit Lucas.
Rendez-vous à la prochaine épreuve du championnat de France, le 12 septembre prochain, pour le savoir.

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