Économie

Côte Basque Madame N°38

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Du Pays basque aux grandes écoles : dix ans de soutien aux jeunes du Pays

Par Gaëlle Coudert

À l’occasion des 10 ans de « Du Pays basque aux grandes écoles », deux femmes ont partagé leur parcours et leur implication au sein de l’association.

L’association Du Pays basque aux grandes écoles fête cette année ses 10 ans d’existence. Sa raison d’être : le constat fait par ses fondateurs que les jeunes du Pays basque étaient très peu nombreux dans les filières sélectives et les grandes écoles. Depuis sa création, cette communauté d’entraide a essaimé sur tout le territoire de l’Hexagone (cinquante-six associations sont chapeautées par la fédération Des Territoires aux grandes écoles). Nous avons échangé avec deux femmes impliquées dans le projet, dont les parcours donnent à rêver.

Camille Dargelos, de la côte basque à La City

Camille Dargelos du pays basque aux grandes écoles

Camille Dargelos, 35 ans, vit à Londres depuis quelques années. Elle y est directrice générale d’une grande entreprise spécialisée dans la restauration ferroviaire, Momentum Services. « Je manage neuf cents personnes dans quatre pays », explique la jeune femme originaire d’Anglet. Un poste à responsabilité et épanouissant pour Camille, après un parcours sans fautes : une prépa au lycée Montaigne de Bordeaux et des études en école de commerce, à HEC. « Quand j’ai été admise à HEC, ça a été un choc ! », confie-t-elle. Pourtant, l’envie de connaître d’autres horizons la titillait depuis longtemps. « Malgré mon attachement au territoire, j’avais envie d’aller découvrir le monde. » 

Pari réussi : pendant ses études, elle a passé plusieurs semestres à l’étranger, notamment à Vancouver, au Canada et à São Paulo, au Brésil, où elle est retournée en tant que salariée lorsqu’elle travaillait pour son premier employeur, le groupe Carrefour.

« Quand j’étais au lycée, personne ne m’a dit que ce serait possible, explique Camille à propos de son parcours. Déjà, pour la prépa, j’ai choisi Bordeaux, car je ne me sentais pas l’audace et le courage d’aller à Paris après le bac. » 

Alors, il y a dix ans, quand les fondateurs de l’association Du Pays basque aux grandes écoles lui ont proposé de s’investir dans le projet, elle n’a pas hésité. « J’ai adoré retourner dans mon ancien lycée et dire aux élèves qu’il y a de la place pour tout le monde ! » Depuis ses années lycée, le temps est passé, mais le goût d’explorer est resté, tout comme l’attachement à son territoire.

À la question de savoir si elle compte y rentrer, sa réponse fuse : « Évidemment ! » En attendant, Camille revient aussi souvent que possible : « Pour moi, c’est important que mes enfants sachent ce que c’est de venir du Pays basque : d’être proche de la nature, de sa famille, des traditions. »

Margot Lecoeur plaide pour l’entraide

Margot Lecoeur a dix ans de moins que Camille. Elle a eu la chance de bénéficier du soutien de l’association, déjà en place lorsqu’elle a terminé le lycée, à Bayonne. Aujourd’hui, Margot est avocate, spécialisée en droit financier. Elle entame sa première collaboration au sein du prestigieux cabinet parisien Gide Loyrette Nouel. « Il y a sept ans, quand j’étais en terminale, j’ai rencontré Bixente Etcheçaharreta, le président de l’époque. 

Je préparais le concours d’entrée à Sciences Po, se rappelle-t-elle. Il m’a mise en lien avec des personnes qui avaient fait Sciences Po. C’était vraiment génial. J’ai notamment rencontré Maïtena. Grâce à elle, tout me paraissait possible, alors que jusque-là je ne me sentais pas légitime. »

Bien qu’elle ait bifurqué vers la fac de droit, à la Sorbonne, l’expérience a tellement convaincu Margot qu’elle a rapidement voulu s’engager au sein de l’association, dont elle est aujourd’hui coprésidente. « On est aussi présents dans les grandes villes, où on continue d’aider les jeunes », précise-t-elle.
C’est d’ailleurs ce qui l’a le plus aidée lorsqu’elle était elle-même fraîchement expatriée. «
L’association m’a fait me rendre compte qu’il ne fallait pas cacher ses origines, les valeurs et les traditions du Pays basque. 

C’est comme ça que j’ai réussi à m’intégrer dans ma vie parisienne. »
Envisage-t-elle, elle aussi, un retour au Pays ? « 
C’est un rêve ! Même si je ne sais pas quand il se réalisera. Mais l’association [qui aide aussi les jeunes Basques à se réimplanter sur le territoire, N.D.L.R.] m’a fait réaliser que les opportunités sont possibles, qu’il faut oser, et qu’il ne pas se mettre de barrières. »

Du Pays basque aux grandes écoles

Dupaysbasqueauxgrandesecoles.org

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