Marina Moroni a été architecte pendant vingt-deux ans. « Dans ce précédent métier, je cherchais à comprendre les besoins de chaque membre de la famille. J’ai toujours été à l’écoute. Et j’ai toujours abordé la sexualité pour concevoir la chambre à coucher, celle qui va susciter du fantasme et répondre aux désirs. L’architecture a un impact sur le corps et l’esprit. » Curieuse et épicurienne, passionnée par l’érotisme, Marina quitte l’architecture pour étudier les neurosciences, la psychopathologie puis la sexologie. « J’ai retrouvé le plaisir d’apprendre, j’étais à ma place, c’était une évidence. Finalement, il y a une certaine logique à tout ça puisque je continue de prendre soin des gens. »

Le constat est implacable : 25 % de la population a vécu un traumatisme ayant un impact sur sa sexualité. Or certains souvenirs « refoulés » ont besoin de sortir. Marina a alors créé un parcours de résilience qui permet, en dix mois, de réaligner le corps et l’esprit grâce à un travail psychocorporel (argile, collage, écriture, massage habillée, dessin, etc.). « L’architecture de vie permet de restituer l’amour de soi, donc l’image de soi, donc l’estime de soi. C’est très nourrissant et réjouissant de voir ses clients transformer un mal-être en quelque chose de beau.