S’il est un sujet d’actualité cultivé par l’art, tout particulièrement en cette période anxiogène de pandémie, c’est bien celui de la place de l’humain au sein du vivant. Le vivant est à comprendre ici au sens de la Nature, un tout cosmique dont nous, femmes et hommes, faisons intégralement partie. L’écologie – n’en déplaise à certains esprits chagrins – occupe de plus en plus de place dans nos vies au fur et à mesure que cet espace essentiel tend à se rétrécir. Logiquement, la photographie ne fait pas exception, et c’est tant mieux ! Par l’anticipation et la vision au-delà des cadres et des codes, l’un des nombreux rôles que jouent les artistes photographes dans notre société inondée d’images est bien celui d’alerter nos consciences endormies, de révéler l’invisible à nos yeux aveuglés, de confronter nos réalités bien ancrées aux imaginaires possibles. Quel médium mieux que la photographie peut à la fois en référer aux beautés d’un passé bientôt disparu, révéler l’engagement présent et annoncer les promesses futures ?
Photographier, c’est écrire avec la lumière et lire le temps… De l’urgence !

Photographies extraites de la série « Je pense à elle tout le temps » © Bernard Langenstein – Expo_027 – Galerie L’Angle, 2021.”