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Magazine n°37

© Sébastien MINVIELLE

Dossier Livres

« J’encourage les gamins à faire quelque chose qui leur plaît »

Par Charlotte Dalmont

Originaire de Villefranque, Mayana Itoïz s’est illustrée dans le genre jeunesse avec Le Loup en slip. En septembre dernier, elle a sorti son premier roman graphique Léo en petits morceaux. Elle nous en dit plus sur son métier et son univers.

DU LOUP EN SLIP à Léo

Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir illustratrice ?

Mayana Itoïz : Je n’ai pas vraiment eu envie d’être illustratrice, c’est juste la vie qui m’a amenée à raconter des histoires. J’ai suivi des cursus artistiques, liés au dessin. Puis, j’ai eu des propositions d’illustrations de cartes postales, de choses graphiques. Cela s’est fait petit à petit.

Vous êtes connue pour votre collection jeunesse Le Loup en slip. Comment est né ce personnage ?

M.I : Il est né quand mon petit garçon avait 3 ans et qu’il avait peur du loup. Je lui ai fait un grand loup en slip dans sa chambre, en partant de cette idée que quand on est en slip, on fait moins peur. Ça a très bien marché. Au départ, c’était juste une illustration et ensuite, j’en ai fait plein. Wilfrid Lupano et Paul Cauuet, auteurs de la série Les Vieux Fourneaux, m’ont fait un clin d’œil en appelant le théâtre d’un personnage « le théâtre du Loup en slip ». Puis, Le Loup en slip est devenu une BD. Finalement, cela fonctionne très bien, je travaille sur le tome VIII. Un film d’animation est en préparation.

Où puisez-vous votre inspiration ?

M.I : Il y a beaucoup de choses que je fais à partir de mes enfants, leur univers, leurs phrases. Cela dépend des histoires. Pour Léo en petits morceaux, l’inspiration était clairement au Pays basque.

Vous allez régulièrement à la rencontre des jeunes lecteurs dans les bibliothèques et les écoles. Est-ce important pour vous de présenter votre métier à votre jeune public ?

M.I : Oui, cela me donne beaucoup d’énergie. On discute de la vie, des livres qu’ils ont lus, de ce qu’ils aiment. C’est une grosse source d’inspiration quand j’y pense. Les enfants sont supers. Pour eux, c’est une chance que des auteurs viennent dans les écoles. J’aurais adoré, quand j’étais petite, rencontrer un auteur ou une autrice. J’encourage les gamins à faire quelque chose qui leur plaît.

Illustratrice pour enfants, vous avez sorti en septembre un roman graphique, Léo en petits morceaux, dont l’action se déroule au Pays basque, durant la Seconde Guerre mondiale. Pourquoi ce changement de registre ?

M.I : C’est assez bizarre, j’avais envie de faire ce livre sur ma grand-mère avant même d’être illustratrice. J’ai récolté beaucoup de documentation, j’ai construit mon récit au fil des années. C’est une histoire très personnelle, je ne savais pas trop comment la raconter. En parallèle de mon travail d’illustratrice, j’ai progressé sur l’histoire de Léo. J’ai eu envie de le faire là parce que c’était le bon moment.

Une BD à nous recommander pour l’été ?

M.I : Back to Japan (Nathan BD, N.D.L.R), par Mélusine Mallender, Laure Garancher et Clémentine Fourcade. Idéal pour voyager en été. Et Mademoiselle Sophie (Éditions Dargaud, N.D.L.R), de Vincent Zabus et Hippolyte, que pourront lire les plus jeunes et leurs parents.

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