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Côte Basque Madame N°39

© Sébastien Minvielle

Snowboard

Mathieu Crépel

Par Charlotte Dalmont

Snowboarder freestyle français le plus titré de l’histoire, Mathieu Crépel s’est reconverti en aventurier engagé. Enfant des Pyrénées, il nous raconte ses souvenirs, nous dévoile ses spots préférés et nous en dit plus sur ses projets.

Vous êtes né à Tarbes, au pied des Pyrénées. Quel souvenir d’enfance gardez-vous de la montagne ?

Mathieu Crépel : Quand on habitait à Tarbes, j’avais la chance d’avoir une chambre qui donnait sur la chaîne des Pyrénées. Quand j’ouvrais mes volets, la première chose que je voyais, c’étaient les montagnes. Mes parents étaient moniteurs de ski et passaient pas mal de temps à la montagne. Tous les week-ends, on était là-haut. Je suis quasiment né les pieds dans la neige parce que je suis né en octobre et que mes parents ont fait les saisons dès mon premier hiver.

Quels sont vos spots préférés pour faire du snowboard ?

M.C : J’ai grandi à La Mongie, dans la station du Grand Tourmalet, donc je garde une affection particulière pour cet endroit. Chaque lieu de la station me rappelle un souvenir de jeunesse ou plus tard. Malgré cela, je trouve encore de nouveaux spots. Le terrain de jeu est infini. Le pic du Midi est aussi un lieu emblématique pour le freeride.

Des stations à conseiller à nos lecteurs ?

M.C : Pour le freeride, qui est du ski pur, il n’y a pas mieux que le domaine du Tourmalet. Pour une approche un peu plus freestyle, c’est Cauterets. On n’est pas « skis aux pieds », il y a un aspect plus « village », il faut prendre des œufs pour monter jusqu’aux pistes. Il y a une vie très sympa quand on y va en famille. Un peu plus bas en altitude, il y a La Pierre Saint-Martin. C’est magnifique, il y a des sapins, de la forêt. Il y a des formations géologiques assez impressionnantes comme le gouffre de La Verna, accessible plutôt en été. En hiver, on peut faire du chien de traîneau.

Un conseil pour les débutants en snowboard ?

M.C : Un peu à tort, on se dit que cela va être plus difficile que le ski et pourtant c’est l’inverse. Ça fait peut-être plus peur au début parce qu’on n’a pas les pieds dissociés ni les bâtons pour se retenir. Pendant une heure ou deux, on va passer plus de temps sur les fesses et sur les genoux mais une fois que l’on comprend le principe, la progression est très rapide. Au début, il est mieux d’être accompagné. N’hésitez pas à vous mettre au snowboard avec des copains. Personnellement, si je n’avais pas eu un groupe de potes quand j’étais jeune, je n’aurais jamais autant progressé. C’est super ludique.

Ancien snowboarder professionnel, vous êtes aussi un aventurier. Quelle expédition vous a le plus marqué ?

M.C : Je dirais l’Alaska. J’y suis allé en 2015 avec Damien Castera pour l’expédition Odisea. Nous étions partis au fil de l’eau pendant cinq ou six semaines, des montagnes jusqu’à l’océan, en nous faisant poser sur un glacier par un petit avion. Nous étions en autonomie sur le glacier, nous sommes descendus en canoë sur une rivière pour arriver dans un petit village de Natifs.

Vous êtes engagé dans la préservation de l’environnement. C’est un sujet qui vous tient à cœur en tant qu’athlète ?

M.C : Oui, c’est un engagement qui s’est fait naturellement. Ma sensibilité s’est construite au fur et à mesure de ma carrière. J’ai vu mon environnement évoluer, les saisons à la montagne changer, les océans se polluer. J’ai envie de les préserver pour que les générations futures puissent en profiter comme j’ai eu la chance d’en profiter.

Avez-vous des projets pour 2024 ?

M.C : Je prépare une expédition au Groenland. J’y étais déjà allé quand j’avais 10 ans. Cette expérience exceptionnelle m’avait profondément marquée par la différence culturelle, les paysages, le mode de vie si éloigné du nôtre. Je repars là-bas au printemps 2024, au moins un mois, pour essayer de retrouver les gens que j’avais rencontrés à l’époque et voir ce qu’ils sont devenus trente ans après. Et comprendre comment leur pays s’est adapté au changement climatique qui les touche de près.o.

© g.arrieta

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