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Magazine n°37

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Lucile Gomez : « Il a fallu que je me forme pour me sentir légitime »

Par Charlotte Dalmont

C’est au Bibam, à Acotz, que Lucile Gomez a choisi de nous rencontrer. Pétillante, drôle et déterminée, elle s’est démarquée dans le monde de la bande dessinée grâce à ses trois tomes La Naissance en BD.

Cet été on lit local ! interview de lucile gomez

On voit beaucoup de bandes dessinées signées par des hommes. Le chemin a-t-il été difficile pour vous démarquer ?

Lucile Gomez : Il y a beaucoup de femmes qui ont des choses à dire mais qui n’ont pas forcément un coup de projecteur, en BD en particulier. Ce n’est pas facile de faire accepter que l’on veut faire une carrière artistique. Je ne l’envisageais même pas au début, j’avais dans l’idée que c’était trop difficile. J’ai fait des études d’arts appliqués pour être graphiste. J’étais free-lance quand je me suis rendu compte que je ne dessinais plus alors que c’était ma passion depuis toujours. Avec une copine, on a constaté qu’il y avait plein de femmes talentueuses mais que les BD qu’on achetait, hormis de rares exceptions, n’étaient signées que par des hommes. On a alors créé le webzine Desseins dont le slogan était « Des filles qui en ont ». De là, un éditeur m’a contactée et cela m’a permis de faire de la BD.

Vous avez notamment écrit des bandes dessinées sur la naissance, en trois tomes. Que souhaitiez-vous apporter aux femmes à travers ces ouvrages ?

L.G : L’idée de mes livres était de transmettre toutes les informations hyper rassurantes à connaître avant d’accoucher. Il a fallu que je me forme énormément pour me sentir légitime à aborder ce sujet. Pour moi, c’était une urgence de parler de ces sujets intimes et universels dans des livres humoristiques. J’y vulgarise les infos mais on rigole.

Quel livre avez-vous le plus aimé dessiner ?

L.G : Le tome I de La Naissance en BD. Je me suis mis la pression mais j’avais une urgence à le faire, j’étais hyper motivée. Il y a vraiment eu un tournant dans le sens que je donnais à mon travail. J’ai imaginé dans ce tome les lunettes de la confiance, en forme de cœur (lunettes qu’elle porte sur la photo, N.D.L.R.). L’idée est qu’au lieu de regarder l’accouchement comme un événement stressant et douloureux, il faut le regarder avec confiance.

Vous vivez au Pays basque depuis plusieurs années. Est-ce un cadre propice à la création ?

L.G : Oui, j’adore vivre ici. J’ai toujours aimé être dans la nature, près de l’océan, me prendre des gifles par les vagues. C’est un juste équilibre entre ville et nature. J’ai habité dans plein d’endroits avant d’arriver ici et je ne m’imaginais pas être autant dépaysée.

Auriez-vous un conseil à donner aux jeunes filles qui envisagent de se lancer dans une carrière d’illustratrice ?

L.G : N’imagine pas que ce que tu as envie de raconter n’est pas intéressant. Si tu as envie de faire des choses, ce n’est peut-être pas parfait, mais si ça t’intéresse, ça va intéresser d’autres personnes. C’est en faisant qu’on progresse. Si on attend d’avoir confiance pour faire les choses, on va attendre toute la vie.

La Naissance en bd Lucile Gomez
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