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Côte Basque madame N°39

Un réflexe

Adopté pour vous : le vrac au quotidien

Par Alicia Muñoz

J’avais beau me considérer comme une consommatrice consciente et engagée, force était de constater que ma poubelle de tri restait pleine à craquer d’emballages. Alors, par défi personnel, le vrac s’est progressivement imposé comme un réflexe.

Je réside à Urrugne où les magasins de vrac ne courent malheureusement pas les rues. Il y a tout de même quelques options, dont un petit magasin bio, un grossiste, une épicerie coopérative et les grandes surfaces. Car oui, bien que je préfère contribuer au petit commerce de proximité, auquel j’accorde plus facilement ma confiance, force est de constater que l’offre de vrac proposée en grande surface est de plus en plus poussée.

Procéder par palier

Aujourd’hui, nous n’avons plus d’excuses car le vrac permet de réduire la pollution et est à portée de caddie pour tout le monde. Encore faut-il s’organiser. Comme nous tous, j’ai une vie très (trop ?) remplie et, on ne va pas se mentir, changer ses habitudes est difficile. 

Il est souvent tentant d’aller dans le petit magasin en bas de chez moi pour faire une course rapide. Sauf que, ce magasin est dépourvu de rayon vrac. Même les fruits et légumes sont vendus dans des emballages. Alors, j’ai dans un premier temps décidé de supprimer cette option de facilité. C’est simple, quand j’achète des fruits et légumes, je m’interdis tout emballage. Une fois ce premier palier franchi, je constate avoir déjà réduit grandement le volume de ma poubelle de tri.

Méryl Kraus gérante d'un magasin de vrac

CONSEILS D’EXPERT

Si les petits commerces souffrent depuis la fin de la pandémie, Méryl Kraus, gérante du magasin Day by day aux docks de Biarritz, met l’accent sur les aspects économiques du vrac : « Choisir la quantité souhaitée, c’est acheter ce dont on a besoin seulement, et donc faire des économies. » Pour elle, la clé est d’y aller progressivement : « Essayez d’abord sur les produits de consommation courante et petit à petit, vous verrez que ce n’est pas insurmontable. 

J’aime rappeler que nul n’est parfait et qu’il ne faut pas être forcément issu d’une catégorie socioprofessionnelle aisée pour venir en magasin de vrac. » Idéalement, elle conseille de se déplacer avec « un bidon de lessive, une bouteille de shampoing, une bouteille de jus d’orange, une boîte d’œufs, et deux ou trois bocaux ». 

Mais Day by day met aussi à disposition du client une multitude de bocaux et autres emballages de récupération. Doté de plus de mille références, le magasin veut rester concurrentiel. « Par exemple, notre lessive en vrac est moins chère que celle des grandes surfaces. Vérifiez les prix au kilo ou au litre et vous constaterez que ça vaut le coup. »

Magazin de vrac

Une offre variée de produits secs et liquides

Vient alors le deuxième palier : systématiser mes courses de produits secs en vrac. Cela demande inévitablement d’aller en Biocoop ou en magasin bio, où le choix est étendu. C’est loin d’être insurmontable, ces courses-là étant moins régulières et d’autant plus quand on achète de grandes quantités.

J’ai procédé ainsi progressivement jusqu’aux achats de produits liquides comme la lessive, l’assouplissant, le gel douche et même l’huile alimentaire. Les plus motivés peuvent aller plus loin encore car les magasins spécialisés proposent aussi la chapelure de pain, le miel, le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude, le café en grain, le thé, etc. On imagine aisément le nombre d’emballages ainsi épargnés.

Matériel et organisation

Pour faire ses courses en vrac, il faut évidemment se munir de petits sacs à vrac, que vous pouvez acheter ou coudre vous-même. Si vous n’en avez pas, la simple récupération de sacs en papier kraft fera l’affaire. Les tote bags nombreux que l’on récupère souvent gratuitement sur un événement sont également adaptés pour les fruits et légumes dès lors qu’ils sont légers.

 

Petite astuce pour les moins organisés d’entre nous : que vous alliez faire vos courses à vélo ou en voiture, pensez à garder votre stock de sacs à vrac, un bocal, une bouteille de lessive et une boîte d’œufs dans vos sacoches ou votre coffre. En adoptant ce réflexe, vous évitez bien des oublis.

Le choix des bocaux

Stocker votre vrac dans des bocaux en verre plutôt qu’en plastique vous garantit de garder plus longtemps vos produits à l’abri de l’humidité et de vous prémunir des fameuses mites alimentaires. Vous disposez sûrement déjà d’une ribambelle de bocaux en verre de récup dans vos placards. Le simple fait de récupérer les bocaux de toutes tailles que l’on consomme après lavage et retrait de l’étiquette m’a longtemps suffi. Mais on peut aussi choisir d’acheter des bocaux spécifiques en lot

Carnet d’adresses « coups de cœur »

Day by Day

Docks de La Négresse, 44, rue Luis-Mariano à Biarritz

05 59 26 02 39

Otsokop

4, avenue de Lattre-de-Tassigny à Bayonne

05 40 07 03 00

Euskal Vrak

2, allée Charles-Cami, RD 918, quartier du Lac à Saint-Pée-sur-Nivelle

05 59 43 66 37

Au Vrac Hasparren

17, rue Jean-Lissar à Hasparren

07 82 05 23 21

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