Côté Montagne

Côte Basque Madame N°25

Escapades nocturnes

Des spots pour observer les étoiles

TEXTE PAR ALICIA MUNOZ

Les chasseurs d’étoiles à l’année ou de passage auront plaisir à découvrir ces spots en nocturne. Cet été, à vos frontales et lampes torches !

Préserver la nuit

Il suffit de s’éloigner un peu des grande villes pour constater combien il est plus simple d’observer le ciel. « Au meilleur de la visibilité, on peut observer un maximum de 6000 étoiles environ, tandis que sur une place éclairée, en ville, on observera seulement une dizaine d’étoiles, en plus des planètes, plus lumineuses » explique ainsi Christophe Marquestaut de la Société d’Astronomie Populaire de la Côte Basque. Ainsi, avec une simple paire de jumelles, depuis la côte, il est déjà possible d’observer les satellites de Jupiter ou encore les amas des Pléiades… Mais pour observer ce que les astronomes appellent « le ciel profond » rien de tel que de s’éloigner un peu de la « pollution lumineuse » côtière.

Près de la côte, d’Ahetze au col d’Ibardin

L’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (ANPCEN) milite depuis 20 ans et accompagne les acteurs publics et économiques souhaitant agir sur cette question. En plus d’éditer une carte de France de la pollution lumineuse, qui permet de se rendre compte de la qualité du ciel selon la région, elle organise tous les deux ans le label-concours « Villes et villages étoilés ». Sur la côte basque, la commune d’Ahetze détient le label deux étoiles depuis 2016. Rendez-vous dans son centre-bourg après minuit pour constater à quel point les étoiles s’y révèlent… au son des hululements des chouettes.

Au sommet du Mandale, Col d’Ibardin

Un peu plus loin, l’ascension nocturne du Col d’Ibardin est un grand classique pour les marcheurs. Le point de départ se situe à une trentaine de minutes en voiture de la côte. En arrivant au bout du parking de la venta, stationnez-vous face à la dernière auberge, puis empruntez le petit sentier qui part légèrement sur la droite, longe une forêt, puis monte à pic pendant une bonne vingtaine de minutes (attention, lampe frontale et bâtons indispensables). Depuis le sommet du Mandale, du fait de l’éclairage des nombreuses communes côtières, vous n’aurez certes pas une très bonne visibilité, mais c’est l’emplacement idéal pour observer le phénomène de « pollution lumineuse ». A défaut d’être bonne pour l’environnement, elle fait de jolies photos souvenirs. 

Loin du halo, au col de Méhatché

À la frontière espagnole, sur la commune d’Itxassou, le col de Méhatché offre lui aussi un panorama à 360° mais à l’abri des sources de lumière. Toutefois, votre escapade demandera un peu d’organisation car il faut compter environ une heure de voiture depuis la côte jusqu’au parking du sommet. Attention, la route est très sinueuse et étroite. « Plus proches, le col d’Organbidexka, vers Iraty, et les environs du mont Baigura son également de très beaux sites pour observer les étoiles » confie de son côté Bénédicte Degioanni, présidente de la SAPCB.




Espace vert

Préserver le ciel… et l’environnement

Les conséquences de l’excès d’éclairage ne se limitent pas à la privation d’étoiles. La pollution lumineuse est également source de perturbations pour la biodiversité. La chaîne alimentaire, les cycles de reproduction et les migrations s’en trouvent souvent modifiés. C’est pourquoi les initiatives nationales et internationales se multiplient depuis une dizaine d’années. Parmi elles, la création de Réserves Internationales de Ciel Étoile (RICE), espaces dédiés à la protection et à la préservation de la qualité de la nuit. On en compte deux en France. L’une se trouve dans les Cévennes et l’autre sur le site du Pic du Midi, dans les Pyrénées. Il est d’ailleurs possible de passer la nuit dans son laboratoire. Un rêve de gamin pour les chasseurs d’étoiles. Attention, pour y passer la nuit, la réservation doit se faire plusieurs mois à l’avance. 

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