Jeanne Lafitte Boulart est à la tête de Nabie dit oui, une agence de production et direction artistique spécialisée dans le mariage, et co-dirige le collectif Moï Moï, à l’initiative du Festival de musique et art contemporain Baleapop dont la dixième et dernière édition aura lieu cet été. Elle nous parle de sa ville, Saint-Jean-de-Luz…

nabieditoui.com / baleapop.com

Depuis quand habitez-vous à Saint-Jean-de-Luz ?

Je suis née et j’ai grandi ici avant de partir finir mes études en médiation culturelle entre Madrid, Bordeaux et Paris où j’ai ouvert mon agence. En 2014, mon mari et moi sommes rentrés à la maison installer nos bureaux face à la baie de Saint-Jean, l’appel du pays était trop fort ! On a adoré vivre dans les grandes villes, ouvrir nos esprits, découvrir le travail des autres, mais notre expérience acquise et notre imagination, nous les mettons aujourd’hui au service de notre ville.

Comment expliquez-vous le lien fort qui vous unit à Saint-Jean-de-Luz ?

Bien sûr, c’est une cité balnéaire avec ses plages et ses beaux paysages, mais Saint-Jean-de-luz est surtout une ville très familiale et paisible nichée dans un écrin exceptionnel. Où que ton regard se pose, de belles choses sont à découvrir… il n’est pas donné à beaucoup d’endroits de posséder un patrimoine et des valeurs si bien préservés. J’ai beau avoir découvert des endroits merveilleux en voyageant, je trouve toujours que tout est plus beau ici.

Saint-Jean-de-Luz est-elle une ville ancrée dans la modernité ?

Saint-Jean est en pleine métamorphose. Après s’être un peu endormie et repliée sur elle-même, elle s’ouvre et rayonne aujourd’hui sous l’impulsion de l’équipe de la mairie et de l’office de tourisme. Peyuco Duhart* était un homme très ouvert à la jeunesse et aux idées nouvelles, mais aussi très ancré sur le territoire. Ce dynamisme est soutenu par une nouvelle génération de trentenaires qui viennent aujourd’hui entreprendre et créer ici.

Une balade pour prendre l’air ?

Depuis que je suis maman, j’ai découvert les promenades en poussette ! Ce n’est peut-être pas très original, mais je ne me lasse pas de longer la baie entre Socoa et Saint-Jean-de-Luz. Après Sainte-Barbe, en direction de l’Hôtel de la Réserve, je prolonge souvent jusqu’aux recoins de la « pile d’assiettes ».

Votre moment de la journée préféré en été ?

En été, j’aime arriver tôt sur la plage encore déserte pour me poser, humer l’air frais et capter une bonne énergie avant d’attaquer une journée de travail… En plus, nos bureaux sont face à la baie et on a la chance de profiter toute l’année de ce tableau vivant qui évolue au fil des saisons.

Où découvrir la gastronomie basque à Saint-Jean-de-Luz ?

Au restaurant Chez Mattin à Ciboure sans hésiter, pour moi le meilleur restaurant du coin ! Céline et son mari Michel proposent une double carte mixant des plats traditionnels comme le fameux Txangurro ou l’incontournable Ttoro et une carte de saison où tout est juste et équilibré. Ce lieu a tout d’un restaurant gastronomique hormis les prix et le côté guindé. Quel bonheur de pouvoir si bien manger dans un cadre si sympa et convivial !

Un rendez-vous de l’année incontournable ?

Au mois de juin, toutes les générations se retrouvent aux Fêtes patronales de la Saint Jean (du 20 au 24 juin 2019) ! La ville est alors en ébullition pour cinq jours de fête en rouge et noir. Concerts, Dj sets, danse, chorales… chaque recoin de la ville s’anime, une occasion de festoyer et de faire de belles découvertes artistiques très éclectiques.

Où part-on en goguette au coucher du soleil ?

Ce qui est chouette, ce sont tous les petits spots en bord de mer qui s’activent l’été et proposent une jolie programmation musicale le soir (concerts, Dj sets…) comme La Guinguette d’Erromardie, le Bibam, le foodtruck Xibao ou le rooftop du restaurant Ostalamer. Et bien entendu, je vous conseille de venir faire un tour au Baleapop du 14 au 18 août prochain au Parc Ducontenia !

Votre itinéraire shopping ?

Je jette régulièrement un œil au Local Designers Donibane, un espace tendance réunissant des créateurs locaux, et chez Magma, une boutique pour hommes qui mixe mode et accessoires avec une belle sélection de vinyles et de livres. J’aime beaucoup l’univers coloré et enfantin du concept store Le Zèbre à Paillettes et je remplis ma maison de coussins vintage, lampes ou céramiques de la belle boutique Scènes d’Ailleurs. Enfin, côté lecture, je dévore la sélection de la librairie Le 5^ème Art ! 

Trois souvenirs à glisser dans sa valise ?

Impossible de repartir sans une ceinture, un portefeuille ou un sac de la Maison Laffargue, une boîte de macarons Adam dans sa jolie boîte rétro et un goodies souvenir de la fresque de trente-cinq mètres réalisée par des artistes du collectif Moï Moï en vente à l’office du tourisme. Elle est le symbole de cette énergie nouvelle, Elle est très représentative de ce « nouveau » Saint-Jean-de-Luz qui a réussi avec succès le mariage entre tradition et modernité. Les artistes basques s’imprègnent du patrimoine et du folklore basque pour mieux s’en détacher. Ils puisent dans les ressources historiques pour faire émerger de nouvelles choses, plus modernes.

Le carnet d’adresses de Jeanne

Ses trois créateurs luziens fétiches : Vallebelle et ses brumes de linge (vallebelle.fr), la marque de prêt-à-porter enfants Arsène et les pipelettes (arseneetlespipelettes.com) et Katxi klothing pour ses tee-shirts en coton bio (katxiklothing.com).

Où prendre son café : Sur la place Louis XIV ! Impossible de faire l’impasse sur ce lieu emblématique de la ville, point de rendez-vous des Luziens dès le matin.

Son rituel à l’heure de l’apéro : Le mercredi soir, on se donne rendez-vous au Macadam caffè ou chez Kaia Ostatua pour profiter de la formule « Pintxos Pote » : un verre acheté, une tapas offerte ! Sa cantine : J’en ai deux… Etxe Nami, un lieu hybride où Léna propose une cuisine d’inspiration japonaise, créée à partir de produits d’une agriculture biologique et d’une pêche locale (etxenami.com) et le bistrot du Trinquet de Maïtena et ses bons petits plats « maison » concoctés par les quatre sœurs Nathalie, Sophie, Isabelle et Laurence Carricaburu (facebook.com/trinquetmaitena).