Sport

Côte Basque Madame N°28

Photo © Sébastien Minvielle

Pilou Ducalme : Rêve de grosses vagues

Par Malika Guillemain

En cette période, nombreux sont ceux qui commencent à se languir des beaux jours et des vaguelettes, mais pas lui. Le surfeur basque Pilou Ducalme est du genre à aimer en découdre avec l’océan lorsque les dépressions de l’Atlantique nord s’abattent sur nos côtes et forment des vagues massives, le plus souvent de novembre à mai. Rencontre.

Par les fenêtres de la maison qu’il habite en haut de Parlementia, spot de surf à la frontière entre Bidart et Guéthary, Pilou Ducalme voit l’océan. Plutôt, il le guette, attentif à ses ondulations. C’est un rituel, une nécessité. « Le surf est ma passion », confie ce natif de Biarritz, ancien minot de la Grande Plage. « Une drogue, même ».

Des vagues jusqu’à six mètres

Mais ce qui anime le surfeur de 56 ans, figure emblématique du surf au Pays basque, ce sont les houles puissantes et les vagues mesurant jusqu’à six mètres environ. Preuve de son panache, le magazine Dompteurs de géants diffusé sur France 2 en 2016 où il apparaît aux côtés de chargeurs locaux comme Gautier Garanx et Julien Molia. Pilou – de son surnom – s’est piqué de ce type de surf au fil des années, sans calcul. « Chaque performance sert de palier, il y a toujours une surenchère ». Jusqu’à ce qu’il prenne goût à l’adrénaline ; puis l’avion, à la recherche des plus grosses vagues de la planète : Mavericks (Californie), Puerto Escondido (Mexique), Hawaï (où il a vécu trois ans dans les années 90 avant d’y retourner en 2015 avec ses deux filles), etc.

Cultiver sa passion pour le surf

L’homme a organisé sa vie afin de pouvoir cultiver sa passion pour le surf. Jardinier à son compte, le job qui tombe à pic pour lui. Non seulement il a la chance de « travailler au grand air » mais aussi d’exercer « un métier à la fois physique et méditatif ». De plus, « l’hiver, l’activité paysagère est assez calme alors que l’été j’ai la tête dans le guidon. Mais comme les journées sont longues je peux me mettre à l’eau tard le soir », savoure cet ancien cuisinier.

Les jours de gros surf, il se tient prêt. En bas de chez lui, à Parlementia, ou encore à Belharra, Roka Puta (près de Getaria) et Nazaré. « La veille je dors peu. J’appréhende, je veux être sûr d’être au bon endroit au bon moment. Mais une fois dans l’eau, je suis boosté par l’adrénaline, je me sens dans mon élément et vis l’instant à fond ». En cas de chute, il se fait parfois plaquer, aspirer vers les profondeurs, rouer de coups. « Ça ne me fait pas peur de bouffer ». Ça fait partie du jeu. Du spectacle. Ces jours-là, le public et les photographes sont massés en nombre. « On est à peine sorti de l’eau qu’on est déjà en photo sur les réseaux sociaux », sourit-il. « Moi, mes meilleurs souvenirs sont dans ma tête ». Dans son salon, une seule photo de lui.

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