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Interview de Sophie Jovillard, Échappées Belles au Pays Basque

Propos recueillis par Christine Vignau Balency

Chapeau sur ses cheveux courts, regard pétillant et large sourire… Sophie Jovillard est l’un des visages les plus familiers de France Télévisions. Elle incarne l’émission Échappées Belles depuis sa création en 2006. Nous l’avons rencontrée à Biarritz à l’automne dernier, lors du tournage d’un numéro consacré aux villages basques.

Il fait beau et chaud ce jour-là, et malgré la fatigue et les aléas du tournage qui s’achève, Sophie Jovillard répond avec plaisir à nos questions.

Comment s’est passé le tournage ?

Superbement ! Et on a eu un temps magnifique. On a été sur les chemins de Saint-Jacques, à la pêche au thon, on a vu de la force basque… C’était fantastique.

Est-ce que vous pouvez nous dévoiler un peu plus le déroulé de l’émission ?

Le point de départ est ici, à Biarritz. Le voyage commence par la découverte du village d’Espelette avec Flora Le Pape et Clément Guillemots, heureux propriétaires du restaurant étoilé le Choko Ona. En chemin, on fait la connaissance de Peio Doxpi avec qui j’ai découvert le chant basque. Puis on déjeune dans la ferme de Stéphane Michelena, producteur de maïs grand roux. On admire ensuite les makhilas de la famille d’artisans Ainciart Bergara à Larressore, puis on va à Guéthary avec Jean-Michel Cabos, membre du Syndicat des Gens de Mer. Quatrième étape à Sare avec Xabi Behoteguy, conducteur du mythique train de la Rhune. Cinquième étape à Saint-Jean-Pied-de-Port avec la guide conférencière Claire Lohiague. On fait ensuite la visite spéléologique de la grotte de la Verna à Saint-Engrâce avec le directeur Jean-François Godart. Et on termine le voyage à Itxassou avec les pelotaris et les makilaris. 

Toutes ces séquences sont minutieusement planifiées en avance… mais y a-t-il parfois une part d’improvisation ?

Pendant six mois, avec la journaliste Linda-Johanna, on a ratissé le territoire pour arriver à ce fil conducteur, à ces différentes personnes « basques » ou « ayant choisi le Pays basque ». Ce qui n’empêche pas de garder le plus possible de spontanéité. Par exemple, quand on se baladait dans les ruelles de Saint-Jean-Pied-de-Port, on est allé voir un vendeur de bérets et on est entré dans un atelier d’espadrilles. Ce n’était pas prévu. Idem à Sainte-Engrâce. On a croisé par hasard un groupe de marcheurs espagnols, deux spéléologues et leurs femmes, super intéressants. On les a filmés. On ne pouvait rêver mieux pour faire une transition avec notre sujet sur la grotte de la Verna.

Il me semble qu’Échappées Belles revient souvent au Pays basque : fantasme ou réalité ?

Ha ha (elle réfléchit quelques instants), c’est vrai que dans le Top 3 des régions françaises les plus mises à l’honneur, il doit y avoir la Corse, la Savoie et le Pays basque, oui ! Depuis 2006, on a traité de nombreuses destinations, françaises et étrangères. En 2020, le contexte sanitaire mondial nous a contraints à rester proche et j’ai eu le plaisir de tourner en Savoie, en Corse, en Île-de-France, au Pays basque, à Lille, dans le nord de l’Italie, au Portugal… 

J'ai une chance folle d'aller à la rencontre des autres.

Et les émissions connaissent à chaque fois un immense succès !

Chaque numéro d’Échappées Belles attire entre 1 et 1,5 million de téléspectateurs, jusqu’à 2 millions rediffusion comprise.

Vous êtes LA présentatrice phare de cette émission, celle qui est là depuis le début en 2006 !

Oui, j’ai grandi, évolué, avec cette émission, j’y suis très attachée. Au départ, elle durait 60 minutes, puis on a ajouté de plus en plus de roadtrips. Le succès était là. Comme il nous faut dix jours pour tourner une émission et qu’il en faut une par semaine, on est vite passé à deux présentateurs. Puis le format s’est allongé et l’équipe a grossi.

Alors qui présente l’émission aujourd’hui ?

Jérôme Pitorin m’a rejointe en 2010. De 2013 à 2018, Raphaël de Casabianca a présenté l’émission avant de partir pour reprendre Rendez-vous en terre inconnue. Suite à ça, la production a fait un casting et choisi Ismaël Khelifa qui était déjà chroniqueur sur France 5. Et Tiga complète l’équipe. Nous sommes tous les quatre différents et complémentaires. Ce qui nous permet de revenir dans un même endroit – comme le Pays basque – mais avec des regards différents.

Les années passent, les reportages s’enchaînent… et vous êtes toujours aussi enjouée ?

Il ne faut jamais se lasser. J’ai une chance folle d’aller à la rencontre des autres. Le voyage est une attraction viscérale chez moi. Je suis allée en Ouzbékistan, en Iran, en Colombie, à Cuba ! C’est Alain Goury, le producteur, qui choisit les destinations où je vais. D’ailleurs, il ne choisit pas forcément le présentateur en fonction de ses centres d’intérêt car il veut le plus de spontanéité et d’authenticité possible. J’ai découvert l’Éthiopie il y a quelques mois, je me suis extasiée comme si c’était la première émission ! 

2020, qu’a changé la crise sanitaire pour les tournages ?

On évite de tourner dans les cuisines d’un chef, dans les marchés, dans les musées. On prend toutes les précautions possibles puis on tourne sans masque. Il faut voir le sourire, c’est primordial.

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