Art

CÔTE BASQUE MADAME N°34

© Sébastien MINVIELLE

ITW MARION DU B'

MARION DU B’ « Je ne suis pas seule quand j’écris »

Par Chloé Delanoue

Marion est une énigme à elle seule. Une jolie boute-en-train qui, chaque été, enchaîne douze marchés par semaine pour vendre ses romans. Elle vous attend derrière son stand avec son pass aux oreilles de chat et son sourire communicatif. Anticonformiste, Marion écrit comme elle pense, sans aucun filtre avec son hypersensibilité. Sa saga composée de sept romans est une véritable thérapie par le rire qui procure un bien fou aux lecteurs !

A LA RENCONTRE DE MARION DUBOURG AUTEURE LANDAISE

Bonjour Marion, peux-tu te présenter ?
Moi, c’est Marion Du B’. J’ai 36 ans, je suis autrice de romans humoristiques à visée thérapeutique, et depuis 2020, j’ai monté ma propre maison d’édition. Je vis dans les Landes avec les deux hommes de ma vie (père et fils) ainsi que mes deux chats Pantoufle et Chaussette. 

Tu dis que ce n’est pas toi qui es venue à l’écriture, mais l’écriture qui est venue à toi. Parle-nous de ton premier roman qui était destiné à régler des comptes avec un homme ?
Eh bien, à l’époque (2008), j’en avais plus que marre d’être malheureuse sans comprendre d’où me venait ce mal-être permanent… cette sensation si particulière d’être née à la mauvaise époque ou sur la mauvaise planète. J’avais cette phrase de mon chéri qui résonnait en moi : « Je ne sais plus quoi faire pour te rendre heureuse. » Alors j’ai décidé de coucher sur papier ce que j’avais sur le cœur : un premier pas vers mon introspection.

À quel moment as-tu pris conscience que tes romans faisaient du bien aux gens et que tu pouvais aussi en faire ton métier ?
Dès le début ! C’était incroyable, je recevais des dizaines de retours de mes lectrices. Mes écrits les avaient bouleversées, elles se sentaient moins seules et enfin comprises ! 

Tu es très connectée à l’au-delà, la spiritualité, les signes, les nombres… 
C’est toujours délicat pour moi de le dire sans avoir peur de passer pour une folle, mais c’est vrai que lorsque j’entreprends l’écriture d’un nouveau roman, je n’ai aucun plan ni objectif. J’ouvre mon clavier en même temps que mon cœur, et à chaque fois, la magie opère. Après je me relis et je me dis : « Punaise mais c’est vraiment moi qui ai écrit ça ?». Je pense vraiment que je ne suis pas toute seule quand j’écris… 

Burn out, chagrin d’amour, crise existentielle, confiance en soi, quête de sens, deuil… tes romans traitent de tout le panel de difficultés qu’un être humain rencontre dans sa vie. Toi-même, tu es passée par toutes ces étapes ?
Souvent mes lecteurs me questionnent sur le ratio fiction/réalité. Peu importe ce qui est vrai de ce qui est faux, le plus important est ce que vous en faites ! Même si on sait tous qu’on ne peut pas parler de quelque chose qu’on n’a pas soi-même vécu…

Tu es aujourd’hui reconnue comme une autrice-thérapeute et tu fais des interventions dans les lycées sur le bonheur. Quel message essaies-tu de faire passer aux jeunes d’aujourd’hui ? 
Ces échanges avec ces jeunes sont des moments extrêmement forts et très chargés en émotions. J’ai été placée en famille d’accueil très jeune et en échec scolaire une grande partie de ma vie, traitée comme le vilain petit canard. C’est inspirant pour eux de leur prouver que même si on part mal dans la vie, on peut avoir un avenir lumineux, fonder une famille et vivre heureux de sa passion. 

C’est compliqué aujourd’hui d’être femme entrepreneuse et maman ? Un sujet que tu évoques beaucoup dans tes romans.
Oui, il était primordial de lever le voile sur un sujet tellement d’actualité et pourtant encore tabou : le burn-out parental. Il y a partout dans le monde des mamans surmenées qui font de leur mieux mais qui coulent à petit feu dans l’indifférence la plus totale car la société et leur entourage les jugent en permanence ! Je suis une de ces mamans. 

Quelque chose à rajouter ?
Mon site internet est en ligne depuis cet été : www.mariondub.fr. Vous y trouverez tous les titres ainsi que les thématiques qu’ils abordent. Mes romans sont désormais disponibles en format audio sur toutes les plateformes dédiées, c’est moi qui les lis, j’espère que ça plaira car je me suis beaucoup amusée à les adapter. Et je recherche une maison d’édition pour une adaptation en BD, à bon entendeur !

marion dubourg
mariondub_auteur

Bibliographie

  • 2013 – Je suis tombée amoureuse de lui le jour où je l’ai quitté (construction identitaire)
  • 2014 – La bombe humaine c’est moi (rébellion)
  • 2019 – Ça m’agace (gratitude et bonheur)
  • 2020 – Ce regard que tu poses sur moi (regard de l’autre)
    Les banalités extraordinaires (résilience et deuil)
  • 2021 – Cet espace dont j’ai manqué
    (hypersensibilité et burn-out)
  • 2022 – À nos âmes d’enfants (enfant intérieur)
marion dubourg
  • BANNIERE DESIGN DISTRICT SITE WEB 300X600
  • CBM ABONNEMENT 300X60 MAG 40-2
  • BANNIERE LATERALE 10 ANS

à lire aussi :

ITXAS GAINA vue de l'entrée

Itxas Gaina, demeure d’exception

ITXAS GAINA, LA VILLA « AU-DESSUS DE L’OCÉAN », ne pouvait mieux porter son nom.
La vue sur l’Atlantique y est exceptionnelle. CAMPÉE SUR LA FALAISE D’ERRETEGIA, AU BOUT D’UN DOMAINE DE PLUS DE CINQ HECTARES, cette demeure Art décoconstruite entre 1923 et 1926 vient d’être entièrement rénovée dans un style contemporain. UN PARTI PRIS RÉUSSI. Et une anecdote historique qui vaut son pesant d’or…

Lire la suite »
Tatoueur Jeykill

Jeykill, le fondateur de l’atelier Bleu Noir

Autrefois cantonné à de multiples stéréotypes, le tatouage est désormais reconnu à sa juste valeur. Une forme d’expression qui permet à chacun de dévoiler une facette de sa personnalité, de se sublimer ou de se révéler. Rencontre avec trois artistes qui représentent l’éclectisme de la scène tattoo de la Côte basque.

Lire la suite »
un nettoyage de printemps plus clean

Nettoyage de printemps

La belle saison est toujours propice au grand ménage. Qui n’a jamais voulu aller à la déchetterie pour se débarrasser « une bonne fois pour toutes » de tout ce qui encombre ? Et si on choisissait d’autres options, plus écologiques ?

Lire la suite »

SUIVEZ-NOUS SUR INSTAGRAM @magazinecotebasquemadame