Sport

Côte Basque Madame N°34

© Robert Polin

Immersion dans le monde des courses de trot

Immersion dans le monde des courses de trot

Par Alicia Muñoz

Côte Basque Madame a profité du Meeting de Biarritz, en juillet dernier, pour rencontrer quelques passionnés de courses.

Contrairement à une idée reçue, les femmes ont une place de plus en plus prégnante dans le monde des courses. Au Meeting de Biarritz, en trot monté, la moitié des jockeys étaient des femmes ! C’est le cas de Céline Leclercq, 37 ans, l’une des meilleures de France avec 135 victoires au compteur. Fière d’avoir choisi un métier « qui allie la compétition et l’amour des chevaux », elle gère aujourd’hui une écurie de 36 chevaux de course près d’Amiens, et estime qu’ « avec les chevaux, c’est une question de feeling et non un rapport de force, le métier comprenant 70 % d’observation et 30 % de pratique ». Bien sûr, en plus de connaître par cœur le tempérament de ses protégés, Céline apprécie l’adrénaline que procure la course.

Élevage et entraînement

Derrière le « show », en coulisse, d’autres professionnels jouent un rôle tout aussi central… Joan Marc, à la fois entraîneur et jockey, a hérité de la passion de son grand-père. « Ma famille participe à la fois à l’entraînement des chevaux et au Meeting de Biarritz », explique le Biarrot. À 36 ans, ce dernier est passé du statut de professionnel à amateur afin de pouvoir mener carrière dans l’immobilier tout en continuant d’assouvir sa passion. Après avoir été driver jusqu’à l’âge de 21 ans, il décide de prendre de nouvelles responsabilités en achetant son premier trotteur. « On s’éprend pour la préparation du cheval, et on finit par en acheter deux ou trois d’un coup… » Il en possède désormais une trentaine sur ses propres installations, à Bardos, ou en pension chez d’autres entraîneurs. « En cas de victoire, les gains sont alors répartis entre le propriétaire, le jockey et l’entraîneur », précise-t-il.

© Robert Polin

Propriétaire de chevaux de course

Même passion du côté de Christophe Levacher, « 20 ans de Meeting » et propriétaire de six trotteurs, deux poulinières et deux poulains. Cette année encore, ce Biarrot a fait courir cinq chevaux et obtenu trois victoires. Un bon ratio pour celui qui confie travailler avec plusieurs entraîneurs dont Yannick Henri, « le meilleur du Sud-Ouest » et, détail qui a son importance « qui a gagné le plus de courses à Biarritz ». Pour Christophe, voir gagner un cheval qu’il a fait naître est le plaisir ultime. Aussi, quand on lui demande son meilleur souvenir de victoire, il répond sans hésiter “celle de Pharaon du Palais, lors de sa première course ! ». Quant au choix des courses de trot, c’est pour lui une évidence : « Un cheval de trot court plus souvent qu’un galopeur et sa carrière peut aller jusqu’à dix ans ». 

Trois questions à Claudie Hassenforder Chabriac, présidente de l’association Biarritz Meeting

Comment « tombe-t-on » dans le milieu des courses ? 

Je suis enseignante de mathématiques à Toulouse, alors effectivement, ça ne coule pas de source ! (rires) Cette passion m’a d’abord été transmise par mes parents, puis confirmée à 23 ans quand je suis entrée dans la société. De fil en aiguille, je suis passée de sociétaire à vice-présidente, puis présidente en 2019.

Qu’est-ce qui fait la particularité du Meeting de Biarritz ?

Notre piste en sable de 800 mètres, plus courte que d’autres, permet trois à cinq passages par course. Et chaque trotteur court plusieurs fois. Ce qui permet au public de voir plusieurs fois « son » cheval sur un Meeting. Par ailleurs, du fait des courses en nocturne, nous avons un public plus jeune, et des familles.

Quel bilan faites-vous de l’édition 2022 ?

Nous sommes très satisfaits car il y a un regain d’intérêt pour les courses. Nous avons accueilli 101 courses et 13 nocturnes. Nos deux soirées à thème, Années Folles et Élégance, ont eu du succès. Par rapport à 2021, nous avons enregistré 33 % d’entrées en plus. Nous remercions à ce titre les sociétaires et bénévoles de l’association qui participent activement à l’organisation des courses.

 
 
© Sébastien Minvielle

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