Sport

Côte basque Madame N°36

© Sébastien Minvielle

Rencontre avec...

Amélie Mauresmo, entre terre (battue) et mer

Par Charlotte Dalmont

Ancienne numéro 1 mondiale de tennis, Amélie Mauresmo est aujourd’hui directrice de Roland-Garros. Installée à Anglet, elle nous a accueillis à Biarritz, à l’agence immobilière Millésime dont elle est associée.

Rencontre avec Amélie Mauresmo

Vous êtes directrice de l’un des plus grands tournois du circuit. Qu’est-ce que cela représente ?

Amélie Mauresmo : C’est un honneur ! C’est hyper intéressant de rentrer dans tous les détails, tous les sujets au-delà de l’aspect sportif. C’est vraiment une facette différente, un vrai challenge. L’évènementiel n’est pas mon ADN au départ, mais grâce à mon vécu de joueuse et dentraîneure, ma vision des choses est assez précise.

Comment s’est passée votre première année à la tête de Roland-Garros ? Y a-t-il des nouveautés pour 2023 ?

A.M : C’était intense. J’ai vraiment la sensation d’avoir tout vu à la fin de la première édition. Cette année, j’ai le sentiment d’être encore plus à ma place. Je me sens mieux armée. Il y aura plusieurs évolutions. Les sessions de soirée étaient de véritables évènements, mais on s’est rendu compte qu’elles étaient un peu tard donc on va les avancer et les rendre encore plus festives. Nous allons faire de nombreux évènements lors de la semaine de qualification qui sera notre opening week. Le grand public pourra ainsi voir les joueurs du tableau final s’entraîner. Nous allons aussi rebaptiser notre journée caritative Journée Yannick Noah car, cette année, ce sont les 40 ans de sa victoire à Roland-Garros.

Vous avez évoqué être favorable à des finales féminines de Grand Chelem en trois sets gagnants. Roland-Garros pourrait-il être le premier tournoi à franchir le cap ?

A.M : Pour l’instant, ce n’est pas d’actualité. J’avais déjà ce point de vue quand je jouais. Un match en cinq sets engendre d’autres choses, sur le plan physique mais aussi émotionnel. Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Il faut une cohérence avec les autres tournois du Grand Chelem.

Quel regard portez-vous sur votre carrière ?

A.M : Je suis très fière, j’ai beaucoup donné. Je suis assez fière de la joueuse que j’ai été mais aussi de la personne qui a évolué sur cette période. J’ai atteint des objectifs que je ne pensais même pas réalisables. Des rêves de petite fille.

Vous résidez au Pays basque depuis plusieurs années. Qu’est-ce qui vous plaît dans la région ?

A.M : Les gens, la simplicité, dans le sens premier du terme. Et puis on est hyper privilégiés d’avoir la montagne pas loin et l’océan à côté. J’adore courir au milieu de cette nature, cette ambiance.

D’ailleurs, cette année, vous participez et êtes marraine du Marathon de Biarritz.

A.M : Oui, je n’ai pas hésité longtemps. Un marathon, c’est un vrai challenge sportif mais j’aime l’ambiance qu’il y a, le caractère “dépassement de soi”.

Vous êtes également marraine du projet “mouvement, bien-être et environnement ” mené par la ville d’Anglet. Pourquoi avoir accepté ?

A.M : Je crois énormément aux vertus du sport et du mouvement, dans la santé physique et mentale. Je suis persuadée que le sport fait partie d’un équilibre à avoir pour être bien. C’est un style de vie pour moi, cela me paraissait totalement naturel.

Parmi vos passions, il y a aussi… le vin. D’où vient cet intérêt ? Il paraît que vous possédez une cave de 2 500 bouteilles.

A.M : Vers 20-22 ans, j’ai été initiée par mon entraîneure, Alexia. Elle était passionnée et ça m’a donné tout de suite une émotion. Pendant ma carrière, forcément, je n’arrivais pas souvent à déguster mais je lisais énormément et j’achetais en parallèle pour me constituer une cave qui doit atteindre 4 000 ou 5 000 bouteilles aujourd’hui. Cette passion a grandi, et s’est encore plus épanouie après ma carrière. Tous mes amis savent que, quand ils viennent dîner à la maison, ils vont bien boire !

Est-ce que vous auriez quelques bonnes adresses à partager avec nos lecteurs ?

A.M : À Biarritz, j’aime particulièrement le bar à vin L’Artnoa (56, rue Gambetta), les restaurants L’Entre Deux (5, av. du Maréchal-Foch) et Le Marloe (45, av. du Président-J.-F.-Kennedy).

© Christophe Guibbaud
© Fédération Française de tennis
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